Samedi 19 octobre, suite au décès de Paul, membre d’un collectif parisien pour les mobilités douces, après avoir été percuté par un automobiliste avec lequel il avait eu une altercation, près de 250 personnes se sont rassemblées devant la mairie d’Angers et une quarantaine devant la mairie de Cantenay-Epinard pour témoigner de leur solidarité avec la famille de ce jeune. La FUB avait lancé une mobilisation nationale.
Cet évènement atroce n’est malheureusement pas si rare. La cohabitation des cyclistes et des automobilistes n’est pas toujours simple, et le rapport de force n’est pas en faveur des mobilités douces. Quelle résistance oppose un vélo de 15 kilos à un véhicule de plus d’une tonne ?
Les accidents sont évitables. Le respect du code de la route et de ses usagers ne devrait pas être subjectif ou être mis à mal par des émotions. La violence motorisée n’est pas acceptable.
Rappelons un des principes fondamentaux du code de la route : le principe de vulnérabilité. Dans son article R412-6, le Code de la route précise que le conducteur d’un véhicule « doit, à tout moment, adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation. Il doit notamment faire preuve d’une prudence accrue à l’égard des usagers les plus vulnérables« , c’est-à-dire les piétons, cyclistes et assimilés (usagers des engins de déplacement personnel – EDP, notamment).
Les associations membres de la FUB, comme Place au vélo, oeuvrent pour faire reconnaître les droits de ces usagers, pour que les collectivités les prennent en compte dans les plans de déplacement, mais aussi pour sensibiliser toutes les générations aux bonnes pratiques, à la nécessité de cohabiter sur la route, le plus sereinement possible. Chacun, chacune est responsable de son comportement, qu’il ou elle ait un guidon ou un volant entre les mains. Mais en fonction, l’un ou l’une est plus en danger que l’autre.