Le Premier ministre est venu annoncer le plan vélo national le 14 septembre à Angers. Auparavant, il a rencontré des associations locales, devant les locaux de Place au vélo à la Baumette. L’occasion pour nous de lui rappeler l’importance, pour la sécurité, de réseaux cyclables continus et cohérents et de mettre en avant les boîtes à vélo et les vélos-écoles. Un peu plus tard dans les jardins de la Préfecture, Edouard Philippe a annoncé un engagement de l’Etat à hauteur de 50M€ par an pour soutenir des projets d’infrastructures cyclables en co-financement avec les villes souhaitant réduire des coupures urbaines. En tant que nouveau président de l’agence nationale (AFITF) chargée de ventiler les fonds d’Etat alloués aux infrastructures de transport, le maire Christophe Béchu a confirmé son intention d’intégrer le vélo parmi les moyens de transport relevant de cet organisme.
Paradoxe : l’annonce officielle du plan vélo national s’est faite à Angers, ville où on attend un plan vélo depuis plus de deux ans ! Un plan vélo d’agglomération, comme l’a écrit le magazine d’Angers Loire Métropole en avril dernier, avançant la fin 2018 comme date butoir. On espère que l’annonce nationale va accélérer les décisions qui se font tant attendre au niveau local. Le vélo à Angers est de plus en plus clairement un enjeu d’agglomération, poussé par la croissance du vélo à assistance électrique, alors que les discontinuités sont encore nombreuses, et souvent dissuasives, pour l’usager au quotidien. Nous attendons d’un plan vélo d’agglo non seulement sécurité et confort de circulation, a minima sur la ville centre et sa première couronne, mais aussi un ensemble de services et de dispositions propres à développer une véritable culture vélo dans un espace urbain encore beaucoup trop dominé par la voiture.